Articuler l’histoire orale familiale et l’histoire scolaire pour développer la notion de temps chez les élèves du premier cycle du primaire
Le 8 novembre 2022, Anne-Marie Paquet, étudiante à la maitrise sous la supervision de Catinca Adriana Stan, a présenté sa recherche en didactique de l’univers social. Paquet s’intéresse au concept de temps chez les élèves du primaire. Elle étudie les sources orales de l’histoire du quotidien et, surtout, comment les élèves s’attachent aux repères temporels. Sa question de recherche se définit comme suit : comment l’histoire familiale permet-elle de développer la notion de temps au premier cycle du primaire? Selon Paquet, l’étude du temps permet de comprendre la chronologie, l’évolution et la durée des évènements et aide à développer plusieurs habiletés intellectuelles qui permettent à l’élève de s’ouvrir sur le monde et de construire ses connaissances. Elle utilise une approche multimodale de l’évaluation dans laquelle l’élève partage son savoir par le dessin et l’écriture, menant à plusieurs formes de représentation. De plus, sa recherche tient compte de l’aspect multiculturel des milieux d’enseignement. Les élèves, originaires de différents pays, ont différentes conceptions du temps et des évènements dans un cadre historique. Ils construisent leurs représentations à partir de ce qu’ils connaissent. La difficulté de l’enseignement du temps au primaire ne réside pas dans la diversité, mais plutôt dans le fait qu’il n’y a pas de temps réservé à l’évaluation de la compétence Construire sa représentation du temps, de l’espace et la société dans le programme du Ministère de l’Éducation. L’enseignement de l’histoire serait donc quelque peu mis de côté au primaire, ce qui constitue un défi pour l’étudiante chercheuse en didactique. Son travail cherche à approfondir les connaissances sur ce qui favorise l’ouverture sur le monde chez les élèves du primaire et à mieux planifier l’enseignement en univers social.